samedi 31 octobre 2009

Que se passe-t-il à la télévision ?

Que se passe-t-il pour que la télévision parle, enfin, du monde et des (vrais) problèmes du monde ? La semaine écoulée a vu débouler, en effet, sur les écrans de France 3, presque en "prime time", un excellent et fort pertinent documentaire : La mise à mort du travail, signé Jean-Robert Viallet.

Soit une immersion, sous forme de triptyque, dans des entreprises mondialisées, des employés jusqu’aux actionnaires : “La dépossession“raconte le pouvoir des actionnaires, “L’aliénation“ décrit les folles manipulations du management, et “La destruction“ conclut sur les effets violents de cette gestion des ressources humaines sur les hommes et les femmes qui travaillent.

Rare documentaire qui ne questionne ni plus ni moins que le capitalisme néo-libéral de ces 30 dernières années. Et qui montre surtout comment les nouvelles méthodes managériales et organisationnelles mettent à mal travail autant que salariés. Voilà, se prend-on à rêver, qui devrait faire germer de sérieuses interrogations dans les cerveaux de tous les managers qui, pour répondre aux seules exigences fixées par leurs actionnaires, poussent les salariés jusqu’au bout de leurs limites.

Rarement avaient été montrés et dénoncés, avec autant d'acuité, les dégâts du nouveau management mondialisé. Le médecin et psychiatre Christophe Dejours, qui intervient dans le documentaire, met en cause l'inhumanité d'un système qui, à ses yeux, flirte dangereusement avec le totalitarisme : "Il y a une machinerie très puissante qui est mise en oeuvre, et qui a avec le totalitarisme ce point commun qu’on traite l’humain comme quelque chose d’inutile, d’interchangeable."

samedi 17 octobre 2009

La république des potes

La dernière blague en date vient de tomber ces jours derniers : à tout juste 23 ans, en cours d'études (contrariées, semble-t-il), Jean Sarkozy, fils de..., est propulsé candidat à la présidence de l'EPAD. Les commentateurs parlent de népotisme, de tentative de mise en place d'une dynastie.
Pour un couple de chercheurs spécialistes de l'univers et des codes de la grande bourgeoisie, Monique et Michel Pinçon, auteurs des Ghettos du gotha, "Sarkozy, c'est le népotisme nouveau riche". On ne tient pas compte des traditions grand-bourgeoises, expliquent-ils, à brûler ainsi les étapes : "L'ascension du fils à marche forcée ne respecte pas le temps de la légitimation, de la légitimité, de l'installation de l'individu dans le champ politique."
En tous les cas, cette pantalonnade symptomatique de la "république des potes" fait subir une sacrée déconfiture à la république du mérite du candidat Sarkozy déclarant en 2007 : "Ce qui compte en France pour réussir, ce n'est plus d'être bien né, c'est de travailler dur et d'avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur."

lundi 5 octobre 2009

Le Marais marseillais

Nous avons fini par déménager début septembre. Direction : le Marais marseillais, autrement dit le "Quartier des Antiquaires", niché dans le 6e arrondissement, entre la Préfecture et la Place Castellane. Plus urbain qu'auparavant, certes. Mais difficile de décrire et de faire éprouver le bonheur de déambuler dans ces ruelles ascendantes et descendantes qui évoquent l'Italie. La principale difficulté, à l'évidence, est de dormir la nuit toutes fenêtres ouvertes : le quartier est nettement plus passant. Question d'habitude. Et l'avenue du Prado, dans tout ça, me direz-vous ? Eh bien, la Place Castellane toute proche débouche sur ce grand boulevard qui mène plus au sud et vers les plages...