Que se passe-t-il pour que la télévision parle, enfin, du monde et des (vrais) problèmes du monde ? La semaine écoulée a vu débouler, en effet, sur les écrans de France 3, presque en "prime time", un excellent et fort pertinent documentaire : La mise à mort du travail, signé Jean-Robert Viallet.
Soit une immersion, sous forme de triptyque, dans des entreprises mondialisées, des employés jusqu’aux actionnaires : “La dépossession“raconte le pouvoir des actionnaires, “L’aliénation“ décrit les folles manipulations du management, et “La destruction“ conclut sur les effets violents de cette gestion des ressources humaines sur les hommes et les femmes qui travaillent.
Rare documentaire qui ne questionne ni plus ni moins que le capitalisme néo-libéral de ces 30 dernières années. Et qui montre surtout comment les nouvelles méthodes managériales et organisationnelles mettent à mal travail autant que salariés. Voilà, se prend-on à rêver, qui devrait faire germer de sérieuses interrogations dans les cerveaux de tous les managers qui, pour répondre aux seules exigences fixées par leurs actionnaires, poussent les salariés jusqu’au bout de leurs limites.
Rarement avaient été montrés et dénoncés, avec autant d'acuité, les dégâts du nouveau management mondialisé. Le médecin et psychiatre Christophe Dejours, qui intervient dans le documentaire, met en cause l'inhumanité d'un système qui, à ses yeux, flirte dangereusement avec le totalitarisme : "Il y a une machinerie très puissante qui est mise en oeuvre, et qui a avec le totalitarisme ce point commun qu’on traite l’humain comme quelque chose d’inutile, d’interchangeable."
Soit une immersion, sous forme de triptyque, dans des entreprises mondialisées, des employés jusqu’aux actionnaires : “La dépossession“raconte le pouvoir des actionnaires, “L’aliénation“ décrit les folles manipulations du management, et “La destruction“ conclut sur les effets violents de cette gestion des ressources humaines sur les hommes et les femmes qui travaillent.
Rare documentaire qui ne questionne ni plus ni moins que le capitalisme néo-libéral de ces 30 dernières années. Et qui montre surtout comment les nouvelles méthodes managériales et organisationnelles mettent à mal travail autant que salariés. Voilà, se prend-on à rêver, qui devrait faire germer de sérieuses interrogations dans les cerveaux de tous les managers qui, pour répondre aux seules exigences fixées par leurs actionnaires, poussent les salariés jusqu’au bout de leurs limites.
Rarement avaient été montrés et dénoncés, avec autant d'acuité, les dégâts du nouveau management mondialisé. Le médecin et psychiatre Christophe Dejours, qui intervient dans le documentaire, met en cause l'inhumanité d'un système qui, à ses yeux, flirte dangereusement avec le totalitarisme : "Il y a une machinerie très puissante qui est mise en oeuvre, et qui a avec le totalitarisme ce point commun qu’on traite l’humain comme quelque chose d’inutile, d’interchangeable."